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Et si ton enfant suivait simplement le rythme du vivant ?

  • Photo du rédacteur: Anne-Marie
    Anne-Marie
  • 2 mai
  • 3 min de lecture

Pourquoi certains enfants respirent mieux au printemps (et ce que ça nous dit sur leur adaptation)


Il y a des changements qu’on voit… et d'autres qu'on ressent sans trop pouvoir les nommer. Depuis quelques jours, je vois mon fils respirer autrement. Un calme nouveau. Une légèreté discrète. Le printemps est là — et avec lui, quelque chose se détend, doucement, dans nos corps fatigués par l’hiver.


Depuis quelques jours, on le sent : l’air se réchauffe, le soleil reste un peu plus longtemps, la neige fond. Le printemps est là. Et même si les bottes ne sont pas encore rangées, il y a quelque chose qui change. Quelque chose de plus profond que la température.


Ici, je le vois surtout chez mon fils. Mon coco hypersensible. Celui qui sent tout, tout le temps. Depuis quelques jours, il semble plus calme, plus léger. Il court dehors avec un petit manteau. Il sourit au soleil. Il touche le ciel de ses petits pieds lorsqu’il se balance. Il joue plus longtemps. Et j’ai l’impression qu’il respire différemment. Comme si tout son corps se détendait.


L’hiver et tous ces petits inconforts


Je repense aux dernières semaines… ou plutôt aux derniers mois. À l’hiver, au vrai. Pas juste au froid, mais à tous les petits trucs qui finissent par peser : le cache-cou qui pique à cause de l’étiquette, les bottes difficiles à enfiler, les bas qui roulent dans les bottes trop serrées, les manches qui remontent quand on met le manteau. Sortir dehors, c’est tout un projet.


Et quand on est hautement sensible, comme mon coco, ces petits détails deviennent vraiment gros. On les sent plus fort. Ils dérangent plus longtemps. Il y a des journées où juste mettre son habit de neige, c’était une montagne.


Mais en même temps, on est sortis souvent. Plusieurs fois par jour, même. On a joué dehors, on a ri, on a fait des bonhommes, des glissades, des balades. Il y avait du plaisir, aussi. De la fierté. Une sorte de force tranquille. L’hiver nous a apporté ça : de la résilience, du mouvement malgré les épaisseurs, des moments de qualité en famille.


Chaque couche ajoutée, chaque friction supportée, chaque sortie malgré tout… c’était de l’adaptation en action. De la vraie. Celle qui se vit dans le corps, dans les sensations, dans la persévérance discrète du quotidien.


Et puis, tout à coup, c’est plus simple


Et là, depuis quelques jours, il n’y a plus tout ça. Plus besoin d’anticiper que ça coince. Mon coco met son manteau sans que ça accroche, il sort sans que ça déborde, sans que ce soit trop avant même que ça ait commencé. Son sourire est plus large. Ses pas sont plus rapides. Ses élans plus libres.

C’est le même enfant. Le même quotidien.


Mais un environnement qui pèse moins. Une nature qui relâche la pression.


Et son corps y répond, instinctivement.


Comme si, à l’intérieur aussi, quelque chose fondait.


Leur rythme suit celui du vivant


Les enfants vivent les saisons avec tout leur être. Ils ne les traversent pas en surface. Elles s’inscrivent dans leur corps, dans leur tonus, dans leur rythme, dans leur jeu. Et à chaque passage, quelque chose se transforme : une posture, un souffle, une fluidité nouvelle.


On parle parfois d’opposition, de fatigue, de lenteur. Mais souvent, c’est simplement un enfant qui s’ajuste. À la lumière. Aux textures. Aux transitions. À l’énergie du moment.

Quand on y prête attention, on voit à quel point leur système suit la cadence du monde vivant. Pas celle qu’on impose. Celle qui émerge naturellement.


L’hiver les tend. Le printemps les ouvre. 


Bien sûr, ce n’est pas toujours si tranché. Chaque enfant ressent les saisons à sa façon, selon sa sensibilité, son vécu, son tempérament.

Et dans cette ouverture, on lit un message simple : tout ce qui est vivant a besoin de phases. D’inconfort et de relâchement. De contraction et d’élan. De gris et de lumière.


Alors merci, printemps


Merci pour cette légèreté. Merci de rendre visible ce qui se passe souvent en silence. 

Merci de nous rappeler que s’adapter, ce n’est pas effacer les besoins : c’est répondre au réel, en mouvement, un jour à la fois.


Les enfants nous montrent chaque jour que leur corps est profondément connecté au monde qui les entoure. Ils n’ont rien oublié du rythme naturel du vivant. 

Et si on les observe vraiment, on comprend mieux ce qu’est la croissance : un ajustement constant entre ce qui est vécu à l’intérieur… et ce qui change autour.



Tu as envie de mieux comprendre la sensibilité des enfants ?


Je t’invite à écouter l’épisode 23 de La nature de l’enfance, enregistré avec Krysta Letto, où l’on explore en profondeur la théorie de l’enfant orchidée et de l’enfant pissenlit.









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